On ne change pas une équipe et un dispositif qui donnent satisfaction. Pour la seconde année consécutive, dans le cadre des Journées européennes de l’archéologie à Olbia, l’équipe de médiation archéologique a organisé avec la complicité de l’écrivaine Gislaine Ariey un atelier participatif Storie Nostrum pour imaginer une nouvelle histoire plausible d’une habitante d’Olbia, cette fois-ci au Ier siècle de notre ère, à l’époque romaine puisque la forteresse grecque d’Olbia a continué à exister sous la domination romaine, même si à cette époque les remparts ont été arasés.
En 49 av. J.-C., suite à la guerre civile entre César et Pompée, Marseille est assiégée et conquise par les troupes de César. Olbia passe alors sous le contrôle de l’administration romaine ; elle est rattachée au territoire de la cité d’Arles. La ville est complètement réaménagée tout en conservant son plan primitif, elle devient une petite station de loisirs pour de riches curistes. Ces changements comprennent la construction d’un quai, de plusieurs boutiques et d’un vaste établissement thermal alimenté par un aqueduc depuis une source proche de l’hôpital San Salvadour.
in Parcours Site archéologique d’Olbia
C’est donc dans le contexte de cet établissement thermal que Maya Bresciani et Gislaine Ariey ont proposé au public de contribuer à la construction d’une microfiction fondée sur des éléments de connaissances issus des fouilles. Aussi la tenue de l’atelier participatif a été précédée d’une visite rapide du site pour s’imprégner des lieux, en particulier sur la partie des thermes, contexte de l’histoire à co-construire.
Puis Marie Lopez, l’une des médiatrices archéologiques du site, qui a une formation artistique et une expérience du théâtre et du spectacle vivant, a fait une lecture publique de l’histoire construite au cours du premier atelier de l’année dernière, pour faire écouter le texte final auquel Gislaine Ariey avait abouti à partir des propositions de l’atelier précédent.
L’atelier participatif, s’est déroulé sur le site archéologique d’Olbia, sous l’ombre d’un figuier, et a été conduit par Maya et Gislaine, comme l’année dernière. Il commence par une présentation d’objets archéologiques tirés des fouilles et liés au thème thermal choisi cette année. Ensuite Maya a présenté le contexte thermal d’Olbia pour que le public comprenne comment fonctionnent concrètement des thermes romains afin de projeter les participants dans cette unité de lieu où se tient l’histoire à imaginer. Enfin Gislaine anime l’atelier d’écriture dont elle a une pratique et une expérience consommées depuis des années. Cette année l’atelier comptait une douzaine de personnes, un public adulte âgé de 35 à 70 ans environ, dont 80 % provenait de Hyères ou de la région Sud. Il a duré deux heures environ.
Il convient de saluer les trésors de bienveillance déployés par ces deux co-animatrices pour installer un climat de confiance favorisant la prise de parole des participants. Tout le monde s’est pris au jeu et c’est déjà un premier succès.
Vous découvrirez donc bientôt cette nouvelle histoire, après celle du pêcheur Hèrylos l’année dernière. Deux histoires, c’est le début d’une série olbienne dont Storie Nostrum s’occupera de la mise en podcast et de l’environnement sonore pour que chaque participant ait la fierté d’écouter et de partager une histoire dont il aura été partie prenante dans la construction de la trame au cours de cet atelier.